jeudi 29 avril 2010

L'INTER L'A FAIT


Battu à l'aller (1-3), le Barça n'est pas parvenu à fendiller le bloc intériste. C’était mercredi, à domicile, lors de la demi-finale de Champions League gagné 1-0.
On croyait la forteresse du Camp Nou imprenable, le plus grand tifo du monde a été prévu pour l’occasion, mais rien de cela n’a su affecté les nerazzurri. Et ceci grâce à un homme : José Mourinho.

Celui qui a remporté la C1 avec Porto en 2004 se hisse en finale de la plus belle des compétitions en capitalisant sur les 77% de chances de son équipe de passer suite au succès 3-1 acquis à l’aller.

Il a mis sur pied une tactique inédite : Certes, ce match pourrait se réduire à un atelier d’attaque-défense. Mais quelle attaque, et surtout, quelle défense.
Pour une défense qui n'a encaissé que trois buts lors de ses sept derniers matches de C1, cela n’a pas été trop difficile. L'Inter est une équipe qui a su défendre, qui a su subir sans encaisser. On a retrouvé le catenaccio d'antan. La ligne Maicon, Lucio, Samuel et Zanetti a été intraitable.

Mourinho est certainement le plus grand coach du monde. Lui qui n'a fait qu'une bouchée de Pep Guardiola lors de cette double confrontation. Lui qui a reconverti Samuel Eto'o et Diego Milito en arrières latéraux au Camp Nou. Le spectacle ? Le panache ? Pour d'autres après tout. L'Inter a terrassé le champion d'Europe sans avoir eu le ballon pendant 180 minutes. Avé Catenaccio.

Même le virtuose Messi s’y est heurté. En effet, En sept rencontres face à des équipes entraînées par José Mourinho, l’argentin n'a jamais marqué. Il y a des limites au génie.

On peut reprocher aux milanais de n'avoir pas produit du jeu, mais ils pouvaient se le permettre vu le match aller qu'ils ont fait.
Ils ont passé le temps à défendre au point d’irriter leurs adversaires. On croirait même que les catalans forçaient un peu leurs gestes, si ce n'est pas un aveu d'impuissance, ça y ressemble beaucoup.

L'entrée des petits gabarits qui vont à deux mille à l'heure (Jeffren, Boyan et Maxwell) n'y a rien changé.

Pour nous socio du Real, cela est plus qu’une satisfaction. Voire le rival jouer et éventuellement remporter la C1 à Madrid est inconcevable.
Quant à Mourinho, il disputera cette finale de C1 à Madrid et pourrait y rester comme coach…

dimanche 18 avril 2010

La montée de Messi: jusqu'où?


Strastophérique, exceptionnel, la presse sportive espagnole et mondiale a manqué de mots pour qualifier Lionel Messi au lendemain du quart de finale retour qui a opposé le barça à arsenal.
Tellement, l'argentin a impressionné le monde entier par son quadruplé.
Certains se sont même permis de le comparer à Zidane, Maradona et Ronaldo qui ont marqué l'histoire du football mondial.
Que nenni, Messi n'est pas encore à ce niveau. N'en déplaise aux fans de Messi, mais avant de prétendre au rang de meilleurs joueurs du monde de tous les temps, non seulement il doit être génial avec son club mais, mais briller aussi avec son équipe nationale. Ce qui n'est pas le cas du catalan.
Messi n'a non seulement pas brillé lors des deux dernières copa américa, mais n'a été aussi que l'ombre de lui même lors des éliminatoires du mondial 2010.
Les joueurs auxquels ses laudateurs le comparent, ont été au sommet de leur art avec leurs équipes nationales et ont ainsi marqué l'histoire du football.
Edson Arantes do Nascimento alias Pelé a fait gagné deux coupes du monde à son équipe nationale en 1958 et 1970.
Johan cruyff a quant à lui permis au Pays bas d'être deux fois de suite finaliste en coupe du monde (1974 et 1978).
Les exploits de Maradona, de Zidane et de Ronaldo Luis Nazario ne sont plus à prouver.
A moins que Messi mène l'Argentine très loin en Afrique du sud (j'en doute d'ailleurs) il n'intégrera pas la liste des joueurs qui ont marqué le football de tous les temps.
Fabio Gbadson

mardi 6 avril 2010

Awadi en featuring avec Thomas Sankara, Malcom X et Nelson Mandela



Il est des actes qui méritent que l’ont s’y attardent, parce qu’ils suscitent la réflexion, incitent à l’optimisme et poussent à agir. Le projet Présidents africains de Didier Awadi en fait partie.

Le rappeur Didier Awadi a présenté jeudi son nouvel opus au centre culturel Blaise Senghor de Dakar. Un album plus engagé que jamais, de 21 titres, dans lequel il fait chanter des icônes de la jeunesse africaine telles que Thomas Sankara, Nelson Mandela ou encore Patrice Lumumba.

A trois jours de la commémoration du 50e anniversaire de l’indépendance du Sénégal, c'est, pour Awadi, l'aboutissement d'un projet monstre, qui l'a occupé pendant cinq ans. Les paroles de ces chansons sont inspirées des discours des «pères-fondateurs» de l’Afrique indépendante et des penseurs de la diaspora (Frantz Fanon, Aimé Césaire...).

Ces textes mis en musique ont inspiré Awadi et d’autres artistes africains (le burkinabè Smockey, le congolais Lexxus, les maliens Tatapound…). Au final, un album éclectique, regroupant les différentes variétés musicales de l’Afrique et des Antilles.

Plus qu’un simple outil de distraction, le 4ème album du lauréat du prix RFI Musiques du Monde 2003, se veut aussi un instrument pédagogique. Il permettra à la jeunesse africaine de se réapproprier son histoire et de lui redonner espoir. «Il faut que le sénégalais sache qui est Cheikh Anta Diop, que le jeune burkinabè connaisse réellement Thomas Sankara et que le congolais se souvienne de Patrice Lumumba», a déclaré Awadi.

Et pour ceux qui ne seraient pas rassasiés, le projet Présidents d’Afrique se prolongera par un film documentaire annoncé pour mai. D'ici là, les fans d'Awadi se rueront à son concert événement, vendredi 2 avril, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Après la conférence de presse, un débat sur le thème « indépendance, 50 ans après » a réuni Cheikh Amidou Kane, Blandine Sankara (sœur de Thomas Sankara), Roland Lumumba (fils de Patrice Lumumba), Mohamed Touré (fils de Ahmed Sékou Touré), Massamba Sassoun Dop (fils de Cheikh Anta Diop) et quelques ministres et universitaires.