vendredi 20 janvier 2012

CAN 2012 : Les forces en présence



Certains pensent que cette 28ème édition de la CAN est dévaluée. L’épreuve des qualifications ayant emporté quelques édifices du football africain. L’Égypte (7 titres), le Cameroun (4 titres), le Nigéria (2 titres), l’Afrique du Sud (1 titre) soit 14 titres contre 8 pour l’ensemble des pays qualifiés.

Une assertion que Pape Diouf l’ancien président de Marseille trouve injuste. Selon lui, à part l’élimination de l’Égypte, celle de tous les autres pays se comprend. Elles sont dues soit au déclin d’une génération, soit à la mauvaise organisation de certaines fédérations. Cela n’enlève en rien la beauté de cette fête du football africain.

Comme à chaque édition, certaines équipes sortent du lot alors que d’autres se présentent comme des outsiders.

Les favoris : La Côte d’ivoire, le Ghana et le Maroc.

La Côte d’Ivoire, finira t’elle par gagner autre chose que des concours de pronostics ? L’éternel favori depuis les trois dernières éditions n’aura plus droit à l’erreur, au risque de voir cette belle génération partir sans avoir rien gagner.

Les éléphants disposent d’autant d’individualités dont le ballon d’or africain Yaya Touré, le meilleur joueur et buteur du championnat russe, Seydou Doumbia etc. Le coach François Zahoui devra gérer les égo et les tensions de certaines de ces stars.

Le Ghana fera t-il revenir le la coupe en Afrique subsaharienne, après 8 ans de règne en Afrique du nord ? Ils ont le potentiel technique d’une nouvelle génération (les frères Ayew) qui a su s’imposer aux côtés des cadres. Les finalistes de la dernière édition et quart de finaliste de la coupe du monde cristallisent beaucoup d’espoir au pays de Nkrumah. L’absence de Kevin Prince Boateng et Michel Essien ne se fera pas trop ressentir.

Le Maroc d’Eric Gerets est également l’un des plus sérieux prétendant au titre. C’est une sélection certes en construction, mais déjà bien organisé et convaincante. La seule inquiétude reste le risque de tensions entre locaux et professionnels.

Les outsiders : Le Sénégal, la Tunisie, le Burkina Faso, le Mali, et la Zambie.

Le Sénégal avec son impressionnante armada offensive semble avoir digéré le début des années 2000. En éliminant le Cameroun, les lions lancent un message très fort aux autres favoris. Le Burkina Faso pourra compter sur sa génération prometteuse avec à sa tête Pitroipa. La Tunisie s’est déjà remise de sa qualification miraculeuse, alors que le Mali devra compter sur la puissance athlétique de son collectif.

Les petits poucets : Le Niger et le Botswana

Premier pays qualifié lors des éliminatoires, il va falloir surveiller de près l’équipe botswanaise. Les Mena du Niger sont considérées comme les petits poucets de se tournoi, mais une équipe qui élimine l’Afrique du Sud et l’Égypte est à prendre au sérieux.

La surprise : Le Soudan

Malgré le souvenir d’une CAN 2008 désastreuse, les crocodiles du Nil ont des joueurs qui sont habitués à jouer ensemble (la plupart évoluant à Al-Hilal ou à Al-Merreikh) et qui ont acquis de l’expérience avec le temps. Avec un solide collectif, les poulains de Mohamed Abadallah Mazda pourront avec le Gabon pays organisateur créer la surprise lors ce tournoi.

gbadson




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